Billet régional (PPEst209 – novembre 25)

L’Église universelle, une fraternité sans frontières

de Marc Frédéric Muller, pasteur et Inspecteur ecclésiastique

 

Dans nos plus anciennes confessions de foi, nous affirmons la catholicité de l’Église, c’est-à-dire son universalité : En premier lieu, il existe des chrétiennes et des chrétiens partout à travers le monde et tous sont les membres du corps du Christ ; « Christ est tout en tous ». Ensuite l’expression de leur foi est en grande partie commune car « il y a un seul corps et un seul Esprit… un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême », pour autant la diversité des traditions chrétiennes est marquée par leurs histoires spécifiques, et par leurs réalités sociales et culturelles. Enfin, chaque communauté ecclésiale incarne l’Évangile, qu’elle soit grande ou petite, ancienne ou récente, riche ou pauvre chacune est porteuse de la plénitude de l’Évangile du Christ en grâce et en vérité.

L’Église universelle sera au cœur des discussions des synodes régionaux en novembre, puis du synode national durant la semaine de l’Ascension, à Montbéliard.

 

Comment vivons-nous concrètement aujourd’hui l’Église universelle ? Comment résistons-nous à la pente dangereuse de l’entre-soi ? Comment nous ouvrons-nous à la diversité du christianisme d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre et dans la conscience d’être liés par la même alliance en Christ, témoins de la même espérance en son amour ? 

L’enjeu des débats à venir portera sur nos institutions, services et outils de relations internationales et missionnaires, sur nos engagements humains et sur les moyens financiers que nous penserons possibles de leur consacrer.

Cette discussion synodale doit être portée par nos convictions profondes sur la vocation de l’Église afin de donner des priorités à notre mission. 

Pour ma part, il me semble crucial de vivre des rencontres à même de tisser des liens par-delà les frontières et à l’opposé des replis identitaires ou nationalistes. Nous avons besoin d’approfondir la communion mondiale dans la reconnaissance de la diversité spirituelle et culturelle de l’Église, et ainsi ne pas céder aux logiques de confrontation ou à l’arrogance des puissances. Pour porter notre mission, nous pouvons aussi cultiver nos actions solidaires sur les théâtres de violence et d’oppression, d’injustice sociale et de pauvreté. Nous serons ainsi « ambassadeurs pour Christ ». 

 

 

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