Synode
Le « jour d’après » |
Vous retrouverez à la suite de cet article les questions auxquelles nous sommes invités à répondre et ici-même1, pour ceux qui ne l’aurait pas, le dossier pré-synodal dans lequel vous trouverez nombre de ressources.
Ce parcours réflexif, nous le débuterons régionalement dès l’automne prochain et il prendra fin lors du synode national du printemps 2024. Trois ans de parcours ensemble, en union d’Eglises, au niveau local comme au niveau synodal, pour esquisser une Eglise debout, en marche, le jour d’après et bien plus encore.
Un parcours réflexif, un temps long d’échanges, une prospection qui débute cette année avec ces questions amples afin de défricher largement, de labourer profondément pour mettre au jour dans un premier temps un vaste, très vaste panorama cherchant à discerner comment l’Eglise se vit, comment l’Eglise se perçoit dans ce monde qui est le sien et comment l’Eglise se projette, ici et maintenant, là ou nous sommes, dans ce monde tout à la fois pluriel et extrêmement rapide, et tout à la fois confiné et fragile.
Ce contexte récent, nous pourrions le déplorer, mais en toute fin nous devrions le louer à sa façon, car il nous a mobilisé dans une réflexion profonde sur nos liens, sur ce qui fait de nous une communauté, quelles sont nos priorités et nos moyens, et de surcroit il nous a offert le loisir de nous engager dans la créativité pour faire église autrement !
Ainsi avec l’une de nos confession de foi nous pouvons dire à nouveau : Je crois que Dieu veut nous donner chaque fois que nous nous trouvons dans une situation difficile la force de résistance dont nous avons besoin. Mais il ne la donne pas d’avance, afin que nous ne comptions pas sur nous-mêmes, mais sur lui seul.
Et lorsque vous lirez ces lignes, le synode de printemps de la région Est-Montbéliard sera en train de se vivre (17 avril 2021). Un synode, qui posera de la sorte des prémices à cette vaste réflexion et réfection : Un constat non seulement financier mais aussi dynamique quant à ce qui se vit dans nos paroisses.
Un constat, que nous connaissons dans ses grandes lignes :
• Des finances en berne ou tout au moins de plus en plus difficiles à tenir à l’équilibre,
• Une vie d’Eglise et en église qui décline dans son dynamisme et sa participation,
• Et enfin une charge toujours plus grande pour les acteurs, les paroissiens, qui acceptent encore de porter les responsabilités. Que nous nous devons de remercier chaleureusement dès que l’occasion se présente !
Point de défaitisme dans tout cela, le synode régional de printemps fera un état des lieux et ébauchera des perspectives d’avenir. Si les enjeux sont financiers, ils sont aussi profondément spirituels. Comment partager la bonne nouvelle dont nous sommes au bénéfice, avec nos difficultés et nos joies ? Comment se laisser renouveler par l’Esprit ?
L’horizon s’ouvre, la mission de l’Eglise se redéfinit avec les mutations de notre société tout autant que ses propres évolutions sociologiques, et les ministères se déploient pas à pas pour donner corps, âme, et entrain à un évangile qui se vit et se dit !
1 https://www.eglise-protestante-unie.fr/fiche/dossier-synodal-mission-de-l-eglise-et-ministeres-11470
Pour bénéficier de plus amples ressources :
https://www.eglise-protestante-unie.fr/fiche/12-annexes-disponibles-et-telechargeables-11468
https://www.eglise-protestante-unie.fr/fiche/textes-complementaires-11477
Mission de l’Église et ministères
Un panorama en 30 questions ou presque !
1. L’Église et sa mission
1.1 Comment concevez-vous et vivez-vous actuellement la mission de l’Église dans le monde…
a) à titre personnel ?
b) en tant que conseil presbytéral ?
c) Et qu’en pensent les membres de votre Église locale/paroisse ?
1.2 Grains à moudre : L’Église et sa mission (Bettina Schaller)
« Parler de mission de l’Église conduit à se demander comment nous la comprenons, à mettre des mots sur une conviction, personnelle ou partagée, quant à la place et la présence de l’Église au monde. Quels sont donc les mots pour la dire et la mettre en œuvre ? »
1.3 A la lumière de vos échanges initiaux (1,1) et de l’éclairage ci-dessus (1,2), quelles devraient être d’après vous les caractéristiques d’une Église missionnaire ici et maintenant ?
2. Les mutations contemporaines de notre monde
2.1 Quelles mutations contemporaines vous marquent le plus au quotidien…
a) à titre personnel ?
b) en tant que conseil presbytéral ?
2.2 Grains à moudre : Les mutations contemporaines (Sylvie Arnstam)
«Nous sommes dans une période de mutation. La philosophe Hannah Arendt parle d’une brèche dans le temps, un moment d’entre deux, où l’on a d’un côté ce qui n’est plus et de l’autre ce qui n’est pas encore… »
2.3 D’après vous, quelles sont les conséquences principales (chances et obstacles) des mutations évoquées précédemment (2,1 et 2,2) sur la vie et la mission de votre Église locale/paroisse et de l’Église en général ?
3. La mission dans le monde d’aujourd’hui
La résurrection du Christ et le don de l’Esprit saint aux apôtres ont inauguré, il y a vingt siècles, la mission de l’Église. Aujourd’hui encore, dans la diversité des territoires et des situations de vie, le Christ nous invite à y prendre part.
3.1 Comment prendre part à cette mission…
a) dans votre vie personnelle ?
b) dans votre vie d’Église locale/paroisse (enseignement, vie communautaire, cultes, implication dans l’espace public, témoignage et diaconie…) ?
c) dans la vie de notre Église au plan national et international ?
3.2 Grains à moudre : Les contours d’une mission de l’Église protestante unie (Gill Daudé)
«Annoncer l’Évangile, proclamer l’Évangile, témoigner de l’Évangile : dans l’Église, tout le monde est d’accord ! Mais quel Évangile, pour et dans quel monde, et de quelle manière ? Là, ça se corse… »
3.3 Pour que les réflexions précédentes (3,1 et 3,2) puissent s’incarner dans un engagement missionnaire renouvelé au plan local, national, universel…
a) quelles priorités concrètes mettre en œuvre – et donc aussi quels renoncements assumer – dans notre vie d’Église ?
b) quelles ressources mobiliser (finances, immobilier, compétences…) ?
c) quels assouplissements sont nécessaires pour un meilleur fonctionnement de notre Église ?
4. Les ministères
4.1 Quels dons, compétences, talents… votre Église locale/paroisse accueille-t-elle et/ou met-elle au service des autres ?L’engagement missionnaire de notre Église est en effet rendu possible par les dons – ou charismes – de l’ensemble de ses membres participant à une même dynamique.
4.2 Grains à moudre : « Ministères en mouvement » (Étienne Berthomier)
« “Église du Christ, réjouis-toi pour les ministères que le Seigneur te donne !”. Parler des ministères dans l’Église devrait donc être un sujet de joie : exit les lamentations sur le manque de pasteurs, la difficulté à trouver des conseillers presbytéraux ou à renouveler l’équipe de catéchètes ! Et pourtant… »
4.3 De quelles évolutions notre Église a-t-elle besoin…
a) pour renouveler/faire évoluer les ministères existants dans une perspective missionnaire (au plan local, régional et national) ?
b) pour imaginer et accueillir de nouveaux ministères ? c) pour articuler entre eux cette diversité de ministères ?
4.4 De quelles formations avons-nous besoin pour soutenir l’élan missionnaire…
a) de tous les membres de l’Église ?
b) de ceux qui exercent les différents ministères dans notre Église ?